samedi 21 janvier 2012

Procès Kallel, une justice politique à l'eouvre en Tunisie

La Justice tunisienne est encore sous influence des réseaux benalsites qui se sont recuyclés après le 14 janvier 2011. Voir le site lalettredusud.fr

mardi 25 octobre 2011

Tunisie, Une belle victoire de la démocratie

La journée de dimanche en Tunisie fut juste magnifique. Dès sept heures du matin, date d'ouverture du scrutin, une foule nombreuse attendait  devant les bureaux de vote. Et la foule ne cessera de grossir d'heure en heure dans tout le pays, dans un calme, une dignité et une totale émotion. Deux ou trois heures d'attente souvent, et pourtant peu ou pas d'éclat, ni de nervosité.
A l'exception de l'incident qui devait marquer le passage de Ghannouchi, le charismatique leader de Nahda, dans le bureau de vote de la banlieue résidentielle de Tunis où il réside. Sur désormais de son succès, le chef islamiste prétendait ne pas attendre son tour. Ce manque de civisme lui fut fatal: "dégae", crièrent les tunisiens présents. Et un proche de Ben Jaffar, leader d'Ettakatol, lançait à ses gardes du corps: "Ben Ali ne fut pas le premier à fuir le 14 janvier, Ghannouchi l'a fait en 1989 lorsqu'il décida, dès les premiers signes de nervosité du pouvoir naissant, de partir en Angleterre".
Au total, peu d'incidents durant cette journée historique et ensoleillée qui devait voir 90% des Tunisiens aller aux urnes. A Grombalia, une bourgade tranquille à vingt kilomètres d'Hammamet, qui vit de l'agriculture, de la vigne et du tourisme un peu, la fierté se lit sur les visages. De vielles dames s'appuient au bras de leurs enfants et petits enfants pour gagner une des écoles transformées en bureaux de vote. Des policiers et des militaires débonnaires, souvent très jeunes, veillaient sur le bon déroulé du scrutin. Un simple texto sur le portable et chaque citoyen connaissait son numéro de votant et la salle de classe prête à l'accueillir. Des "organisateurs", souvent des organisatrices, dument badgés, veillaient au respect strict des consignes électorales. Et gare à celui qui aurait tenté de prendre des photos à l'intérieur des bureaux de vote. A 19 heures, les files sont encore nombreuses. Les portes des bureaux ferment, les Tunisiens continuent de voter jusque tard.
Le dépouillement durera jusqu'au petit matin.

Suivez les dernières actualités tunisiennes sur "le chemin de crête des élection tunisiennes"
sur lalettredusud.fr,
un site animé par Nicolas Beau, Jacques Marie Bourget, Naoufel Brahimi, Anne Giudicelli.

samedi 1 octobre 2011

Quand le Qatar arrosait les Ben Ali!

Sur le site lalettredusud.fr, les dernières trouvailles des enquêteurs de la Brigade financière à Paris

lundi 11 juillet 2011

Le site "lalettredusud.fr" est lancé

Une partie des journalistes, des compagnons de route et des pigistes de Bakchich lance un nouveau site consacré au monde arabe et maghrébin. Des enquêtes et analyses seront publiées sur la Tunisie, notamment en septembre et octobre pendant la période des élections. Mais ce nouveau média se consacrera également au reste du monde arabe et méditerranéen.
Pour y accéder, il faut accéder lalettredusud.fr.
Pour l'instant, quelques papiers sont en ligne pour donner une première idée de ce que pourra être ce nouveau média. Le vrai lancement aura lieu début septembre

vendredi 3 juin 2011

Quand Jack Lang s'éclatait...en Cote d'Ivoire

Jack Lang détestait Bakchich. Rencontrant un jour Isabelle Adjani, la présidente des amis de Bakchich, il lui disait: "Comment tu peux soutenir ce torchon?". Et Isabelle Adjani de lui répondre: "Pourquoi? Ils t'ont coincé? Et bien, ils ont eu raison". En fait, Jack Lang est un des hommes politiques qui a toujours le mieux défendu don image et sa réputation. D'où son hostilité à Bakchich qui n'hésitait pas à raconter comment Jack Lang s’éclatait en boîte avec Laurent Gbagbo lorsque ce dernier était encore au pouvoir.


Jack Lang, l’idole des jeunes et de la culture, a rendu visite à son « ami » le président ivoirien Laurent Gbagbo, qu’il a décrit comme un grand « humaniste ». Et a confié son « bonheur » de danser avec lui dans les boîtes d’Abidjan… Au moment où des manifestations contre la vie chère se déroulent dans la capitale ivoirienne, qui ont fait un mort

Le journal télévisé de la chaîne de télévision ivoirienne RTI recèle parfois de vraies perles. Ainsi, dans l’édition du 29 mars dernier, on pouvait y admirer l’inénarrable Jack Lang, ancien ministre socialiste, député du Pas-de-Calais et membre de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, en train de se trémousser, dans la soirée du vendredi 28 mars, avec le président ivoirien, Laurent Gbagbo, ainsi que sa fille, dans une discothèque située rue Princesse de Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan. Et pas n’importe laquelle : la Queen’s dicothèque, qui appartient au footballeur Didier Drogba, joueur de Chelsea et fierté nationale.
Voir le reportage ci-dessouSelon l’agence de presse gabonaise Gabonews, l’ami Lang s’est rendu trois jours en Côte d’Ivoire le week-end dernier, avec le député socialiste de Paris, Jean-Marie Le Guen, vice-président de l’Assemblée nationale et adjoint au maire de Paris. Leur mission, selon Gabonews : « exhorter les Français à pratiquer de nouveau la destination Côte d’Ivoire » (à ce sujet voir cet articlede Bakchich sur les glorieuses relations entre la France et la Côte d’Ivoire).
Dans une interview au journal officiel ivoirien Fraternité Matin (édition du 29 mars), Jack Lang a affirmé sa flamme à son « ami » Gbagbo, expliquant que sa mission, avec Jean-Marie Le Guen, visait à « rétablir le pont entre les socialistes français, le Président Laurent Gbagbo et la Côte d’Ivoire. C’est le sens de notre mission. On le fera avec conviction et doigté car le Président Gbagbo est un vrai homme de gauche qui a le sens de la solidarité. » Il en a aussi ajouté quelques couches dans le cirage de pompes : « Avec le Président Gbagbo, je me sens en harmonie, en connivence, en synchronie, en résonance. J’aime les gens comme lui qui sont à la fois patriotes et qui ont le sens de l’Etat. »

TRÈS HEU-REUX

Le journal Fraternité Matin a aussi fait un compte-rendu enthousiaste de la virée nocturne de Lang et de Gbagbo dans la discothèque, où le DJ a dédié la musique à ses illustres hôtes, le « père de la fête de la musique (J. Lang) et le père de la nation ». Et le journal de décrire la scène : « Comme pénétré par cette musique chrétienne, Lang, accompagné d’une cavalière, se trémousse sur la piste de danse. Quand l’y rejoint le Woody, c’est pour danser au son de Vis-à-vis de Meiway. La piste devient petite, de même que la boîte, cette nuit… Trois ou quatre minutes de défoulement. Et le DJ de commenter, dans son style : “Un Président qui prend un bain de foule au milieu de son peuple, qui l’aime ; ce peuple qui l’a toujours soutenu”. »
Et, lors de cette chaude soirée en boîte avec Laurent Gbagbo, Jack Lang n’a pas lésiné sur les arguments chocs. Il a ainsi déclaré, en sueur, au reporter de la chaîne RTI, dépêché rue Princesse :
« Je suis très heureux de me retrouver en compagnie du président (Gbagbo)qui, on l’a vu ce soir encore, bénéficie d’une grande popularité à Abidjan et notamment dans les quartiers populaires. Ca me rappelle l’époque où je venais ici comme jeune professeur dans les boîtes de nuit, dans les bistrots, dans les cafés. Abidjan plus que jamais est une ville vivante et certainement l’une des villes les plus vivantes d’Afrique entière. »
Abidjan est effectivement une ville tellement vivante et où le président Gbagbo y est si populaire que, depuis quelques jours, les manifestations contre la cherté de la vie et l’augmentation du prix des denrées de première nécessité se multiplient. L’irréparable est même arrivé le 1er avril puisque selon l’Agence France Presse (AFP), un manifestant a été tué par balles.

mercredi 1 juin 2011

Vivement le retour de René Millet, résident général en 1894


Notre ami Nidam Amdi, ancien journaliste à Libé et grand
spécialiste de la culture arabe, rend hommage au Résident général
 en Tunisie, René Millet, qui séjourna à la fin du XIX eme siècle
à Tunis. C'était avant l'époque les MAM, Longuet, Seguin et autres amateurs
de palaces, de golfes et de piscines. C'était l'époque où un ministre de
la République, cinq ans après avoir profité des largesses d'un régime
dictatorial, aurait trouvé autre chose à répondre que: "Je peux renvoyer un
chèque". Si Longuet avait été autre chose que Longuet, il aurait trouvé les
mots pour vanter l'hospitalité des Tunisiens; ou il aurait cherché à expliquer,
avec un peu de recul, pourquoi 'il avait, à l'époque, une bonne image du 
régime de Ben Al. 
Hélas, Gérard Longuet n'a pas le panache pour cela. On
le met en cause? Il sort son chéquier.
N Be. 


VOICI LE PAPIER DE NIDAM
De René Millet à Boris Boillon, grandeur et décadence de la politique française
à Tunis Le premier a été Résident général en Tunisie de 1894 à 1900. Le deuxième est
ambassadeur de France à Tunis depuis le 16 février dernier. De Boris Boillon on
sait qu’il marquera son passage à la résidence de France Dar al-Kamila situé à
la Marsa, par des paroles déplacées devant des journalistes tunisiens.
René Millet c’est une autre histoire. C’était bien avant que les français ne
découvrent les congés payés, les hôtels à thalasso, les terrains de golf…, et
les cliniques de « lifting cervico facial » à Carthage. René Millet, c’était la
3ème République et on le qualifiait de « Résident humaniste ». Alors qu’à Paris
de nombreux parlementaires lui mettait des bâtons dans les roues, lui, a Tunis
avait des grands projets pour le pays de jasmin. Aménagement des ports de
Bizerte, Sfax et Sousse. Grands travaux à Tunis avec adductions d'eau, créations
d'hôpitaux, de lycées et collèges, importants travaux d'urbanisation, extension
du réseau de tramways, etc.
En termes communication, il avait lancé une grande compagne publicitaire en
France pour la création d’un lycée agricole en Tunisie et l’implantation
d’oliviers. Il modernisa aussi la justice tunisienne et crée un système de
prévoyance pour les fonctionnaires locaux.
Enfin, et la grandeur de ce français oublié, c’est sa relation avec l’élite
tunisienne. En 1896 il participa avec le mouvement des Jeunes Tunisiens à la
fondation de la société Khaldounia, pour enseigner les sciences modernes dans
les milieux de culture arabe et principalement auprès des étudiants de la
Zitouna, l’université théologique. Et puis, avant de quitté la Tunisie en 1900,
René Millet offre par l’entremise de son épouse, un grand cadeau aux
tunisiennes. La première école pour fille musulmane. « L’école Louise-Renée
Millet, fut le premier établissement, non missionnaire et moderne dans le sens
pédagogique, pour les filles indigènes dans l’Afrique du Nord française ». C’est
de cette école qu’est issue la première femme médecin musulmane du Maghreb et où
de nombreuses épouses de nationalistes tunisiens ont étudié.
A l’époque, les politiques français et leurs épouses avaient d’autres projets
que de venir passer un week-end à Gammarth, Marsa et Sidi Bou, sinon de jouer au
golf avec des journalistes, alors que les épouses se font le visage.