vendredi 3 juin 2011

Quand Jack Lang s'éclatait...en Cote d'Ivoire

Jack Lang détestait Bakchich. Rencontrant un jour Isabelle Adjani, la présidente des amis de Bakchich, il lui disait: "Comment tu peux soutenir ce torchon?". Et Isabelle Adjani de lui répondre: "Pourquoi? Ils t'ont coincé? Et bien, ils ont eu raison". En fait, Jack Lang est un des hommes politiques qui a toujours le mieux défendu don image et sa réputation. D'où son hostilité à Bakchich qui n'hésitait pas à raconter comment Jack Lang s’éclatait en boîte avec Laurent Gbagbo lorsque ce dernier était encore au pouvoir.


Jack Lang, l’idole des jeunes et de la culture, a rendu visite à son « ami » le président ivoirien Laurent Gbagbo, qu’il a décrit comme un grand « humaniste ». Et a confié son « bonheur » de danser avec lui dans les boîtes d’Abidjan… Au moment où des manifestations contre la vie chère se déroulent dans la capitale ivoirienne, qui ont fait un mort

Le journal télévisé de la chaîne de télévision ivoirienne RTI recèle parfois de vraies perles. Ainsi, dans l’édition du 29 mars dernier, on pouvait y admirer l’inénarrable Jack Lang, ancien ministre socialiste, député du Pas-de-Calais et membre de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, en train de se trémousser, dans la soirée du vendredi 28 mars, avec le président ivoirien, Laurent Gbagbo, ainsi que sa fille, dans une discothèque située rue Princesse de Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan. Et pas n’importe laquelle : la Queen’s dicothèque, qui appartient au footballeur Didier Drogba, joueur de Chelsea et fierté nationale.
Voir le reportage ci-dessouSelon l’agence de presse gabonaise Gabonews, l’ami Lang s’est rendu trois jours en Côte d’Ivoire le week-end dernier, avec le député socialiste de Paris, Jean-Marie Le Guen, vice-président de l’Assemblée nationale et adjoint au maire de Paris. Leur mission, selon Gabonews : « exhorter les Français à pratiquer de nouveau la destination Côte d’Ivoire » (à ce sujet voir cet articlede Bakchich sur les glorieuses relations entre la France et la Côte d’Ivoire).
Dans une interview au journal officiel ivoirien Fraternité Matin (édition du 29 mars), Jack Lang a affirmé sa flamme à son « ami » Gbagbo, expliquant que sa mission, avec Jean-Marie Le Guen, visait à « rétablir le pont entre les socialistes français, le Président Laurent Gbagbo et la Côte d’Ivoire. C’est le sens de notre mission. On le fera avec conviction et doigté car le Président Gbagbo est un vrai homme de gauche qui a le sens de la solidarité. » Il en a aussi ajouté quelques couches dans le cirage de pompes : « Avec le Président Gbagbo, je me sens en harmonie, en connivence, en synchronie, en résonance. J’aime les gens comme lui qui sont à la fois patriotes et qui ont le sens de l’Etat. »

TRÈS HEU-REUX

Le journal Fraternité Matin a aussi fait un compte-rendu enthousiaste de la virée nocturne de Lang et de Gbagbo dans la discothèque, où le DJ a dédié la musique à ses illustres hôtes, le « père de la fête de la musique (J. Lang) et le père de la nation ». Et le journal de décrire la scène : « Comme pénétré par cette musique chrétienne, Lang, accompagné d’une cavalière, se trémousse sur la piste de danse. Quand l’y rejoint le Woody, c’est pour danser au son de Vis-à-vis de Meiway. La piste devient petite, de même que la boîte, cette nuit… Trois ou quatre minutes de défoulement. Et le DJ de commenter, dans son style : “Un Président qui prend un bain de foule au milieu de son peuple, qui l’aime ; ce peuple qui l’a toujours soutenu”. »
Et, lors de cette chaude soirée en boîte avec Laurent Gbagbo, Jack Lang n’a pas lésiné sur les arguments chocs. Il a ainsi déclaré, en sueur, au reporter de la chaîne RTI, dépêché rue Princesse :
« Je suis très heureux de me retrouver en compagnie du président (Gbagbo)qui, on l’a vu ce soir encore, bénéficie d’une grande popularité à Abidjan et notamment dans les quartiers populaires. Ca me rappelle l’époque où je venais ici comme jeune professeur dans les boîtes de nuit, dans les bistrots, dans les cafés. Abidjan plus que jamais est une ville vivante et certainement l’une des villes les plus vivantes d’Afrique entière. »
Abidjan est effectivement une ville tellement vivante et où le président Gbagbo y est si populaire que, depuis quelques jours, les manifestations contre la cherté de la vie et l’augmentation du prix des denrées de première nécessité se multiplient. L’irréparable est même arrivé le 1er avril puisque selon l’Agence France Presse (AFP), un manifestant a été tué par balles.

mercredi 1 juin 2011

Vivement le retour de René Millet, résident général en 1894


Notre ami Nidam Amdi, ancien journaliste à Libé et grand
spécialiste de la culture arabe, rend hommage au Résident général
 en Tunisie, René Millet, qui séjourna à la fin du XIX eme siècle
à Tunis. C'était avant l'époque les MAM, Longuet, Seguin et autres amateurs
de palaces, de golfes et de piscines. C'était l'époque où un ministre de
la République, cinq ans après avoir profité des largesses d'un régime
dictatorial, aurait trouvé autre chose à répondre que: "Je peux renvoyer un
chèque". Si Longuet avait été autre chose que Longuet, il aurait trouvé les
mots pour vanter l'hospitalité des Tunisiens; ou il aurait cherché à expliquer,
avec un peu de recul, pourquoi 'il avait, à l'époque, une bonne image du 
régime de Ben Al. 
Hélas, Gérard Longuet n'a pas le panache pour cela. On
le met en cause? Il sort son chéquier.
N Be. 


VOICI LE PAPIER DE NIDAM
De René Millet à Boris Boillon, grandeur et décadence de la politique française
à Tunis Le premier a été Résident général en Tunisie de 1894 à 1900. Le deuxième est
ambassadeur de France à Tunis depuis le 16 février dernier. De Boris Boillon on
sait qu’il marquera son passage à la résidence de France Dar al-Kamila situé à
la Marsa, par des paroles déplacées devant des journalistes tunisiens.
René Millet c’est une autre histoire. C’était bien avant que les français ne
découvrent les congés payés, les hôtels à thalasso, les terrains de golf…, et
les cliniques de « lifting cervico facial » à Carthage. René Millet, c’était la
3ème République et on le qualifiait de « Résident humaniste ». Alors qu’à Paris
de nombreux parlementaires lui mettait des bâtons dans les roues, lui, a Tunis
avait des grands projets pour le pays de jasmin. Aménagement des ports de
Bizerte, Sfax et Sousse. Grands travaux à Tunis avec adductions d'eau, créations
d'hôpitaux, de lycées et collèges, importants travaux d'urbanisation, extension
du réseau de tramways, etc.
En termes communication, il avait lancé une grande compagne publicitaire en
France pour la création d’un lycée agricole en Tunisie et l’implantation
d’oliviers. Il modernisa aussi la justice tunisienne et crée un système de
prévoyance pour les fonctionnaires locaux.
Enfin, et la grandeur de ce français oublié, c’est sa relation avec l’élite
tunisienne. En 1896 il participa avec le mouvement des Jeunes Tunisiens à la
fondation de la société Khaldounia, pour enseigner les sciences modernes dans
les milieux de culture arabe et principalement auprès des étudiants de la
Zitouna, l’université théologique. Et puis, avant de quitté la Tunisie en 1900,
René Millet offre par l’entremise de son épouse, un grand cadeau aux
tunisiennes. La première école pour fille musulmane. « L’école Louise-Renée
Millet, fut le premier établissement, non missionnaire et moderne dans le sens
pédagogique, pour les filles indigènes dans l’Afrique du Nord française ». C’est
de cette école qu’est issue la première femme médecin musulmane du Maghreb et où
de nombreuses épouses de nationalistes tunisiens ont étudié.
A l’époque, les politiques français et leurs épouses avaient d’autres projets
que de venir passer un week-end à Gammarth, Marsa et Sidi Bou, sinon de jouer au
golf avec des journalistes, alors que les épouses se font le visage.


Lorsque le patron du CSA vantait Ben Ali

Dans un ouvrage très instructif, "Le livre noir du CSA, enquête sur les dérives et les gaspillages du Conseil supérieur de l’audiovisuel", l'auteur, Guillaume Evin, explique comment Anne Meaux, la grande prêtesse de la Com, qui avait hérité du budget de la communication de Ben Ali (pour 15000 euros par mois), usait d'étranges méthodes; Ainsi avait-elle recruté comme collaboratrice, Marie-Luce Skraburski, qui n'était autre que l'épouse de Michel Boyon, patron du CSA. Et c'est ainsi que lors d'un voyage en Tunisie, très peu de temps avant le début de la révolution tunisienne, l'ineffable Boyon bvante les mérites du régime.
On commence efin à comprendre à travers les vacances de MAM et de Longuet ou à travers les petites excursions de Boyon au pays du jasmin (et de la torture) du général Ben Ali, l'image du régime était à ce point tronquée dans la presse et dans les milieux politiques en France.
Le livre d'où est tiré l'extrait ci dessous est paru aux éditions du Moment le 26 juin 2011



Entre gens de bonne compagnie, le conflit d’intérêts n’est du reste jamais très loin. Marie-Luce Skraburski, numéro deux d’Image Sept, est en charge de la communication des présidents africains. Il lui arrive donc souvent de se rendre en Afrique, notamment au Sénégal. Jusque-là, tout est normal. 
Mais le bras droit d’Anne Méaux est aussi la seconde compagne de Michel Boyon. Ils se sont rencontrés à Radio France. Ensuite, Michel Boyon lui a présenté Anne Méaux via leur ami commun, le journaliste-chanteur nationaliste Jean-Pax Méfret. Bref, quand Marie-Luce Skraburski se rend en Tunisie au printemps 2010, elle emmène dans ses bagages celui qui partage sa vie, lequel se fendra sur place d’une interview édifiante à La Presse de Tunisie, le quotidien « étatique » du pays. 
Neuf mois avant la révolution de Jasmin qui emporte le régime de Ben Ali, quelles déclarations Michel Boyon réserve-t-il au journaliste Mohamed Gontara? «Je suis impressionné par le remarquable niveau de développement atteint par la Tunisie. » Le patron du CSA n’a manifestement pas oublié d’emporter avec lui la brosse à reluire. « Ce qui me frappe c’est la manière dont la Tunisie réussit à concilier authenticité et modernité. » Boyon en fait des tonnes, ne reculant devant aucune flagornerie : « Je me félicite du développement des compétences du Conseil supérieur de la communication [l’équivalent du CSA en Tunisie], ainsi que du renforcement du pluralisme dans sa composition. » Puis, sachant toujours jusqu’où aller trop loin, il ajoute : « Les Français [...] soutiennent les efforts de ceux qui, comme la Tunisie sous l’impulsion du président Ben Ali, sont déterminés à lutter contre toute forme de passéisme ou d’obscurantisme qui conduirait à la régression sociale ou culturelle. » Même au printemps 2010, neuf mois avant que le peuple tunisien ne s’éveille, il fallait oser : « La prépondérance de la classe moyenne, le nombre de foyers propriétaires de leur logement, les résultats obtenus dans les domaines de l’éducation et de la santé publique, le renforcement des dispositifs de solidarité sont autant d’atouts pour garantir la stabilité de la Tunisie et son progrès continu. »




Voici ce que Boyon déclarait à la presse tunisienne en 2009

Michel Boyon, président du Conseil supérieur français de l'audiovisuel: «Je suis impressionné par le remarquable niveau de développement atteint par la Tunisie»

• Les Français soutiennent les efforts de ceux qui, comme la Tunisie, sous l'impulsion du Président Ben Ali, sont déterminés à lutter contre toute forme de passéisme ou d'obscurantisme qui conduirait à la régression sociale ou culturelle

• La situation des Tunisiennes est enviée à l’étranger ! C’est l’expression d’un modèle tunisien
• La prépondérance de la classe moyenne, le nombre de foyers propriétaires de leur logement, les résultats obtenus dans les domaines de l’éducation et de la santé publique, le renforcement des dispositifs de solidarité sont autant d’atouts pour garantir la stabilité de la Tunisie et son progrès continu
• Ce qui me frappe, c’est la manière dont la Tunisie réussit à concilier authenticité et modernité
• La Tunisie a un rôle très important à jouer dans le renforcment des relations euro-arabes, en raison de sa situation géographique, de sa contribution constante à la recherche de la paix et de son influence internationale
• Je me félicite du développement des compétences du Conseil Supérieur de la Communication en Tunisie, ainsi que du renforcement du pluralisme dans sa composition

Récemment de passage en Tunisie, Michel Boyon, Président du Conseil Supérieur français de l’Audiovisuel (CSA), a bien voulu répondre à nos questions.

M. Boyon, vous qui suivez de près les transformations que connaît le secteur de l’audiovisuel en France et dans le monde, comment voyez vous l’évolution de ce secteur?

Avec les révolutions technologiques, le monde de l’audiovisuel se transforme à un rythme stupéfiant. Je le rappelle, la mission de la radio et de la télévision, c’est d’informer, de transmettre la connaissance, de divertir. Le progrès rend la télévision accessible à tous. Les particuliers bénéficient de la baisse des prix des équipements domestiques, les procédés de diffusion des images s’améliorent sans cesse, de nouvelles chaînes apparaissent. On peut ainsi mieux répondre aux attentes et aux goûts de chacun. Mais il faut être conscient que certaines chaînes de télévision peuvent porter des messages de haine ou de violence : on ne doit pas rester inerte devant une telle situation. Lutter contre ce danger, qui ne connaît pas les frontières, est une responsabilité collective.
Comment les médias tunisiens pourraient-ils tirer le meilleur parti des nouvelles technologies de l’information?
Les Tunisiens aiment lire et écouter, s’informer et comprendre. La presse écrite, la radio et la télévision sont très présentes, en français, comme en arabe. Elles occupent une grande place dans la vie quotidienne et  l’internet devient quasiment accessible à tous.
Je crois que, comme dans d’autres pays, il faut aller vers ce que l’on appelle le « média global », c’est-à-dire un rapprochement des médias écrits et audiovisuels, une mise en commun de moyens permettant d’ouvrir de nouvelles perspectives professionnelles à celles et ceux qui travaillent dans les médias, mais aussi l’exploitation des potentialités d’internet par les médias classiques.

Quelles sont les relations du Conseil Supérieur de la Communication avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel français ?
Ces relations se bâtissent. Elles reposent sur des échanges d’informations, sur des réflexions communes portant sur les sujets les plus variés : le contenu des programmes, la protection de l’enfance et de l’adolescence, les bouleversements technologiques. Je me félicite du développement des compétences du Conseil Supérieur de la Communication de Tunisie, ainsi que du renforcement du pluralisme dans sa composition. Le C.S.C. et le C.S.A. de France ont tous deux la conviction que l’audiovisuel jouera un rôle majeur dans le rapprochement entre les peuples. C’est pourquoi ils se tournent aussi vers les autres institutions comparables. La construction de l’Union pour la Méditerranée - pour laquelle la Tunisie a eu un rôle moteur - est un formidable défi pour l’avenir de tous les pays qui ont en partage cette mer, berceau de nombreuses civilisations. Déjà, on vient de jeter au Caire les bases d’une grande banque de programmes télévisés qui sera alimentée par les pays méditerranéens.

Quelle importance le CSA accorde-t-il à la communication audiovisuelle dirigée vers la communauté maghrébine en France ?
Le C.S.A. y est très attentif. L’intégration réussie est celle qui maintient un lien fort avec la langue, la culture, les traditions du pays d’origine. Nous avons accordé de nombreuses fréquences à des radios de langue arabe ou berbère. Nous avons aussi autorisé la diffusion de chaînes de télévision dont les programmes sont émis dans ces langues.

Comment les Français perçoivent-ils la Tunisie?
Pour beaucoup de Français, le monde arabe est perçu comme un ensemble mystérieux et complexe. Mais ils sont aussi conscients de la nécessité de préserver, de renforcer sa stabilité et ses rapports traditionnels étroits avec l’Europe. La Tunisie a un rôle très important à jouer à cet égard, en raison de sa situation géographique, de sa contribution constante à la recherche de la paix, et de son influence internationale. Elle jouit d’un réel capital de sympathie, d’amitié, et même d’affection en France. S’il subsiste encore certaines incompréhensions, elles sont souvent dues à des idées préconçues. Le renforcement de la coopération entre la Tunisie et la France, la multiplication des échanges dans tous les domaines nous permettront de nous connaître mieux encore, de nous comprendre encore mieux et de contribuer à notre manière à un développement solidaire entre les deux rives de la Méditerranée. Chacun a sa musique à jouer !

Quel message la France essaie-t-elle de communiquer vers le Maghreb ?
C’est un message de paix, de tolérance et de progrès. Un message respectueux des traditions et des valeurs de chaque pays du Maghreb. Il ne s’agit pas d’inciter à copier un quelconque modèle français. Au nom de quoi la France pourrait-elle prétendre imposer tel ou tel système ? Les Français souhaitent ardemment que la  concorde  règne entre les pays du Maghreb. Ils soutiennent les efforts de ceux qui, comme la Tunisie sous l’impulsion du Président Ben Ali, sont déterminés à lutter contre toute forme de passéisme ou d’obscurantisme qui conduirait à la régression sociale ou culturelle.

Comment voyez-vous l’évolution de la Tunisie?
Lors de mes séjours en Tunisie, je suis impressionné, comme toute personne qui se rend dans le pays, par le remarquable niveau de développement atteint ces dernières années. Tout visiteur constate que l’activité économique, la qualité de l’infrastructure et le niveau de vie des citoyens tunisiens progressent à un rythme soutenu. C’est d’autant plus méritoire que le pays n’a que peu de ressources naturelles.  Il compense cette lacune en exploitant, avant tout, sa richesse humaine, en développant ses capacités industrielles, en promouvant des activités de services à forte valeur ajoutée, en accueillant des investissements étrangers productifs, sans oublier bien sûr le socle agro-alimentaire. C’est pourquoi la Tunisie me paraît mieux armée que d’autres, non seulement pour faire face à la crise économique mondiale, mais aussi pour relever les défis du développement durable et de la modernité.

Et comment voyez-vous l’évolution de la société en particulier ?
La prépondérance de la classe moyenne, le nombre de foyers propriétaires de leur logement, les résultats obtenus dans les domaines de l’éducation et de la santé publique, le renforcement des dispositifs de solidarité sont autant d’atouts pour garantir la stabilité de la Tunisie et son progrès continu. Mais le plus spectaculaire tient à la place de la femme tunisienne dans la société. Le pays est à l’avant-garde pour les droits de la femme, ses droits civils et sociaux. Dans les faits, les femmes peuvent exercer toutes les activités, accéder à toutes les responsabilités. La situation des Tunisiennes est enviée à l’étranger ! C’est l’expression d’un modèle tunisien.

Peut-on aussi parler d’un «modèle tunisien» pour le rapprochement culturel entre les nations?
Ce qui me frappe, c’est la manière dont la Tunisie réussit à concilier authenticité et modernité. La modernité s’est parfaitement conciliée avec le respect des grandes valeurs auxquelles le peuple tunisien est profondément attaché. Les innombrables manifestations de l’expression culturelle tunisienne en sont les témoignages. Les multiples initiatives prises dans le pays pour favoriser le dialogue des cultures et des civilisations l’illustre également. De ce point de vue aussi, on peut parler d’un modèle tunisien.

Propos recueillis par Mohamed GONTARA
Source: La Presse
hPosté le mardi 18 août 2009 dans Actu