Haro sur MAM. A Paris, tout le monde se focalise sur les deux trajets effectués par notre
chère ministre des affaires étrangères pendant les vacances de Noel grâce au jet privé d'un ami
des Ben Ali. Ce péché véniel arrange bien le reste des affidés de l'ex régime de Ben Ali.
Lorsqu'on parle de MAM, on ne parle plus de Frédéric Mitterrand, d'Eric Besson,
de Bertrand Delanoé, de DSK et de combien
d'autres qui ont profité de l'hospitalité de la Régente de Carthage et de son époux
Pas un mot ainsi dans la presse sur le cas inédit de Pierre Pasqua, fils de Charles, condamné en France à de la prison ferme et qui s'est réfugié dans une superbe villa de Sidi Bousaid depuis plusieurs années, protégé par les sbires de Ben Ali. Et avec la bénédiction de l'ambassade de France,
où le fiston Pasqua était reçu régulièrement et avec les honneurs. Sans évoquer les séjours réguliers de Charles Pasqua dans les meilleurs établissements de thalasso des environs de Tunis.
Dimanche soir, François Hollande a tenu, sur la Tunisie et sur le reste, des propos de
grande qualité. Sauf que sa condamnation de la diplomatie française ne l'empèchait pas, la semaine
dernière, d'expliquer en Corrèze tout le bien qu'il pensait de Chirac et de Bernadette. Or ce couple là
aura mérité, en matière de complaisance avec Ben Ali, mais aussi Sassou, Bongo, Saddam et quelques autres, la palme de l'ignominie.
Dommage qu'Hollande ne soit pas plus rigoureux sur ses alliances en Corrèze,
au moment où il prétend acquérir à Paris une stature de présidentiables. Saluer le peuple tunisien et le grand élan vers le pluralisme et la démocratie qui secoue les vieilles dictatures du monde arabe, c'est bien. Tomber dans les bras de ceux qui comme Chirac auront été les plus fidèles alliés des dictatures arabes et africaines, cela manque au minimum de cohérence
L'allaince entre certains socialsites type Ségolène ou Hollande et les chiraquiens ne date pas d'aujourd'hui. On y reviendra.