Samedi en début d'après midi, des affrontement violents ont encore lieu au centre de Tunis. On découvre des hommes en civil, très jeunes, vètus de jeans et armés de lattes de bois, qui s'en prennent aux jeunes violemment, les recherchent jusques dans les immeubles ou les locaux des journaux et les frappent méthodiquement une fois à terre. "Fils de pute", "tu vas payer", "tu veux nous prendre en photo, tu vas voir".
Tous les Tunisiens consultés, avocats, magistrats ou leaders de l'opposition, sont persuadés qu'il s'agit de miliciens de l'ex RCD, le parti au pouvoir depuis l'indépendance, qui a été officiellement dissous cette semaine.
Si cette hypothèse se confirmait, cela indiquer que la situation est particulièrment tendue aujourd'hui à Tunis. De bonne source, on m'indiquait au début de l'après midi que la situation créée vendredi et samedi par les heurts violents entre la population et la police inquiétait partiiculièrement l'armée, seule garante aujourd'hui du processus démocratique tunisien